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une histoire, des rencontres...

16 janvier 2013

Yerevan, capitale de l'Arménie, ma capitale!

Je m'aperçois en survolant mon blog que j'ai très peu parlé de Yerevan, cette ville dans laquelle j'ai habité dans un appartement situé Komitas Street au troisième étage d'un immeuble. La rue Komitas, une des plus belle rue de Yerevan (aux dires des Arméniens) bordée par des commerces dont cette boulangerie et cette épicerie dans lesquelles je faisais mes courses. Où j'étais toujours reçue avec le sourire et repartait avec un bisous plein de rouge à lèvres rose de la boulangère. Si on descend la rue Komitas, on se dirige vers le centre ville. Au détour, on tombe sur Grand Candy, confiseur préféré des Arméniens. Les bonbons et les chocolats y sont plutot bons cependant la grande spécialité reste le ponchik, une sorte de croustillon plat.... Grand Candy c'est le paradis des enfants, sucreries à perte de vue, décor de toutes les couleurs et train électrique. C'est le paradis des plus grands aussi, une leçon d'Arménien en dégustant un ponchik, le bonheur!

On descend toujours tout droit et nous voilà arrivés près du métro. Une vrai vie existe dans les allées sous-terraines du métro, commerces de vetements, de parfums, de chaussures, de bric et broc. Il y a même de quoi se peser pour seulement 30 drams!

Pour vous rendre dans le centre ville, au choix, vous pouvez prendre le métro et vous arrêter deux stations plus loin ou continuer à pieds. Pour les plus courageux, le chemin menant en ville est rapide et agréable. Vous descendez en flanant le long des magasins de fleurs et du parc des amoureux. Ce fameux parc, une institution en Arménie. Vous pouvez vous y promener mais il est préférable de le faire accompagné si vous ne voulez pas vivre un grand moment de sollitude. Des couples sont assis ici et là, s'entrelassant. Si vous décidez de ne pas vous arretez dans ce parc, vous pouvez marquer une pause près de l'université Américaine devant laquelle trône une statue....de.....? En accélerant le pas, vous arrivez à l'opéra, lieu de rencontre très privilègié. N'oubliez pas de vous mettre d'accord sur le lieu de rencontre, devant l'opéra... ah oui mais lequel "devant", celui où on aperçoit une statue ou deux statues qui sont respectivement un musicien et un compositeur dont la renomée n'est plus à faire!

Si vous êtes devant l'opéra (coté une statue) en pivotant légèrement vers la gauche, vous pouvez admirer "cascade", musée contemporain. Les plus courageux pourront voir Yerevan d'en haut sur fond d'Ararat. Si vos pieds sont toujours opérationnels, vous pouvez monter jusqu'à l'épi de blé puis jusqu'au parc, vu d'en haut, Yerevan est plus beau. N'oubliez pas de le faire de nuit, le parc est toujours ouvert et Yerevan est éclairé. C'est aussi un moment propice pour extérioriser et crier du haut d'une colline.

La suite de notre périple au coeur de Yerevan au prochain épisode.

 

 

 

019   Komitas sous la neige!                                                                                 

 

 

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24 novembre 2012

En France depuis un peu plus d'un mois

Me voilà en France depuis plus d'un mois déjà, j'ai le sentiment que le temps passe vite et si doucement en même temps, j'ai cette impression que l'Arménie et si proche et si loin à la fois. Curieux sentiments qui se mêlent. Ce mélange d'émotions au quotidien est difficile à vivre, cette aventure est finie et il faut tourner la page mais pour autant la vie vécue dans ce pays trotte dans me tête. Si on m'avait dit neuf mois auparavant toutes les aventures que j'allais vivre dans ce pays que je ne connaissais pas, toutes les personnes extraordinaires avec qui j'allais vivre ces moments uniques et précieux, je ne l'aurais pas cru. Bien sur je cherchais dans cette expérience de vie, la rencontre de l'autre mais je ne pensais pas en revenir aussi chamboulée. Moi qui a toujours su ce que je voulais faire de ma vie, qui m'était un point d'honneur à "avancer" en saissisant toutes les opportunités que la vie m'offrait. Aujourd'hui le chamboulement provoqué par ce voyage remet beaucoup de chose en question, bien sur je connais les grandes lignes qui guideront ma vie. Puis j'attends de celle-ci qu'elle mette des opportunités sur mon chemin qui permettent tout simplement de se sentir vivant. " Se sentir vivant", c'est justement les mots pour définir ma vie en Arménie, la rencontre, le partage, les joies, les pleurs, l'Amour (avec un grand A car c'est comme ça que je le conçois dans son sens général, aimer son prochain), après tant de choses vécues, le retour à la vie ordinaire fait mal. La question étant de savoir si cette vie ordinaire est possible ou plutot si je désire la mener.... Même si à l'heure ou j'écris ces quelques mots, je commence à m'habituer de nouveau à ce qui faisait ma vie d'avant, il n'en reste pas moins que ce désir ou ce besoin de partir survoler le monde est toujours aussi présent. Plus encore que ce désir d'explorer le monde, j'ai besoin de me sentir entourée des gens qui le composent car c'est là, la beauté de ce monde!

J'ai relu les premiers mots de mon blog dans lesquels j'expliquais ce besoin des autres dans ma propre construction. Je pense aujourd'hui que ce besoin ne cessera pas, la vie valant la peine d'être vécue uniquement si elle est faite de solidarité et d'échanges. Je ne sais pas totalement ce que sera ma vie et je crois que j'accepte cette part de "hasard" qui permet de vivre de belles choses si on ce concentre uniquement sur le positif.

Je ne sais pas ce que vous penserez de c'est quelques mots que j'ai lu il y a quelques mois de cela " te perdre te permettra de mieux te retrouver", suivant le rythme de mes journées c'est parfois ce que je ressens, ce sentiment de perdition mais s'il me permet de mieux me retrouver alors "c'est un mal pour un bien" finalement.

En attendant, me voilà en France pour la plus grande joie de mes proches. Maintenant il reste à écrire les  nouveaux chapitres de ma vie.....

PS: pas de panique, je reviendrais écrire quelques mots sur l'Arménie!!

 

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18 septembre 2012

Escapade à Jermuk

Ce matin c'est deux heures d'attente dans le mashrudka puis direction Sissian. On doit s'arrêter avant cette ville car notre destination c'est Jermuk mais bien sur il n' y a pas de mashrudka pour s'y rendre et nous sommes trop nombreux pour s'y rendre en stop. Nous voilà à l'intersection jermuk-yerevan, les premières voitures ne s'arretent pas. Finalement un 4X4 s'arrete, ils ne veulent pas nous prendre car on est quatre et regarde les deux garçons prês de nous (qui veulent aussi une voiture) alors j'use l'argument fatal "tchors hartchik" qui signifie "quatre filles", et bien sur ça fonctionne. On est assise les une sur les autres ce qui faut quelques fous rires surtout dans les virages en pleine montagne. Comme à chaque fois, on échange avec nos compagnons de voyage...puis le chauffeur nous emmène au monastère, aux sources d'eau chaude et à la cascade. En effet, ce qui est le plus connu à Jermuk, c'est l'eau...elle est produite ici et distribuée en Arménie. Il y a des cures thermales et des eaux à différents degrès réputées pour leur bien fait digestif. Beurk... c'est pas très bon.... Encore une fois les paysages sont de toute beauté, les montagnes, le lac, les cascades... à découvrir et redécouvrir... notamment en prenant un télésiège. Mais les heures tournent et il ya trois de heures de route et pas de mashrudka...alors il nous faut trouver une voiture ceci dit c'est dimanche et en pleine camprouse comme on dit chez moi dans ma  normandie natale, c'est pas gagné de rejoindre Yerevan. Un bus hors service, nous emmène en dehors du village, deux voitures s'arretent mais sans succès, elles ne prennent pas la bonne direction. Une autre voiture refuse mais il finit par accepter finalement et nous offre des bonbons. Nous voilà de nouveau à l'intersection Jermuk-Yerevan...un camion benne s'arrete, on grimpe et s'est parti pour trois heures de routes en plein air. Ces trois heures furent remplis de fous rires, de joie... les gens nous regardent, rient, prennent des photos, font des signes de la main.... nos chauffeurs nous offrent des gateaux, des peches, de la boisson... je retrouve l'hopitalité à l'arménienne. On a le temps de découvrir et de profiter du paysage qui passe du jour à la nuit. Une expérience gravée dans ma mémoire, qui permet de redonner une définition au mot "vie" quand celui-ci semble parfois s'effacer sous le poids du quotidien.

 

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23 août 2012

Six mois de colocation

Je me souviens encore de mon premier mois ici, nouveau appartement, nouvelle vie à laquelle il faut se familiariser mais qui s'apprivoise uniquement petit à petit. Au début dans notre appartement c'est seulement Juliana et moi sans télévision, sans internet, que les soirées sont longues parfois. Puis on nous apprend que de nouveaux volontaires vont arriver, une grande première pour mois, on va vivre à six. Une idée se profile alors mais qui sont ses personnes avec qui je vais vivre, partager mon quotidien, c'est à la fois l'envie de rencontrer de nouvelles personnes et de l'appréhension qui m'envahissent. Finalement, voilà Orsi une volontaire Hongroise, je me lève en pleine nuit pour la saluer puis lui donne quelques instructions concernant la porte de notre appartement, qui doit toujours être fermée à clé, sécurité oblige. Voilà le début de notre vie en colocation mais bien sur ce n'est que le commencement, très vite Marly et Tonny, un couple d'hollandais nous rejoignent, comme à l'habitude les permiers contacts sont nocturnes. Le lendemain, on ne les verra pas, on a une soirée, c'est l'occasion pour nous de présenter Orsi à tous les autres volontaires que l'on connait peu également. De fil en aiguille, on fait connaissance, chacun essaie de trouver sa place dans cet petit espace pour six, on établit les premières règles de vie en communauté. Notre première soirée tous ensemble fut celle de mon anniversaire, je sais ce que vous pensez, quoi de mieux qu'un petit verre pour faire connaissance et s'amuser. Je dois vous dire que vous avez raison et on en a pas bu qu'un!! Mais un événement innatendu rapproche également, suspens, suspens..... une voiture pour sept personnes! Ce qui provoque une situation cocasse et un fou rire général à cinq à l'arrière, forcément ça rapproche. Cette soirée fut le point de départ de notre relation qui n'a cessé de grandir au fil du temps. Et c'est sans compter sur l'arrivée de Saskia qui vient s'ajouter à notre petite communauté. De fil en aiguille, de soirées en soirées et tous ces temps quotidien passés ensemble, on se rapproche de plus en plus des uns des autres. Vivre à six, c'est partager les repas ensemble, voir nos belles têtes au réveil le matin, partager le talent culinaire des uns et des autres, raconter un peu sa vie... et beaucoup moins glamour... se brosser les dents, s'épiler les sourcils devant les autres.... Tout cela n'est rien à coté de tous ces temps passés à se soutenir en cas de coup dur, de tristesse....! Je voudrais résumer six mois de vie mais en fait c'est impossible, c'est une aventure humaine qui se vit, tant de souvenirs...Orsi qui a toujours une bonne attention accrochant des petits mots et des chocolats dans notre chambre, frappant à notre porte pour papoter de tout et de rien! Tonny cassant toutes les choses dans la maison et jouant de la guitare...et ce moment inoubliable partagé avec sa famille, son écoute attentive. Marly toujours là pour m'appeler Zéber... Saskia à la fois discrète mais présente à tout moment... et bien sur mon accolite Juliana... on a vécu comme un couple pendant 9 mois.... et oui c'est vraiment l'image qu'on a de nous meme mais aussi que les autres ont de nous, rarement l'une sans l'autre.... partageant TOUT, se serait trop long à expliquer et certains détails resteront secrets!!!!!

Bref, tout ça pour dire qu'on se sent bien dans un pays seulement parce qu'on partage notre bonheur ensemble et que rien n'est possible seul... je le savais déjà mais cette aventure consolide ma pensée... les voir partir et vivre sans eux fut dur à certains moments... mais c'est pour mieux se retrouver...

Cependant après deux mois seules, des nouveaux colocataires font leur arrivés et c'est reparti pour de nouvelles aventures pour mon plus grand plaisir!!!

13 août 2012

Batumi en Géorgie

Batumi est une ville balnéaire qui accueille pendant l'été bon nombre d'Arméniens en quète de la mer noire. Je n'ai pas trouvé cette ville exceptionnelle. Je dirai que cette ville est composée de deux villes, la ville traditionelle avec ses commerces et son architecture typiques où les Géorgiens vivent et la ville touristique constituée de nouvelles infrastructures aux airs futuristes. Dans cette nouvelle partie de la ville, on ne croise personne, les rues et les abords de la plage sont déserts. Cependant, mon séjour à Batumi fut couronné de nouvelles rencontres riches en partage d'expériences sur le monde. En auberge de jeunesse différentes nationalités se cotoient et partage un peu de quotidien ensemble ce qui est propice aux échanges. Deux suèdois parcourant une partie du monde en vélo depuis trois mois, nous ont dit qu'ils avaient rencontré beaucoup de Français faisant la même chose alors " chapeau à mes compatriotes".

Heureusement, qu'il y a la plage car je n'avais jamais connu une telle chaleur, 42° avec un air humide, c'est quasiment irréspirable. A Yerevan, il fait plus de 42° parfois mais l'air est sec, la sensation n'est pas la même. Bref, passons sur le détail de la chaleur! Notre retour en Arménie s'est fait par le train soit 17 heures mais heureusement dans la cabine couchette, on avait la climatisation. On se serait cru dans une vieille série comme docteur quin femme médecin, les lits en hauteur, quatre personnes par couchette. Arrivé à la frontière, ils ont rassemblé tous les étrangers pour un contrôle et l'obtention de visa. C'est une fois de plus l'occasion d'échanger avec de nouvelles personnes, c'est ce qui est incroyable dans les voyages! Une autre chose fascinante et de pouvoir passer les frontières de pays avec autant de facilité. En effet, lorsque nous étions en Géorgie, nous sommes allées en Turquie, la frontière était si proche. Je mesure la chance d'être française, il suffit que les personnes lisent la mention "république française"  pour avoir le sourire, en me disant "bonjour" et "bon voyage".

 

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31 juillet 2012

Un petit tour en Géorgie

A l'occasion d'une formation au Géorgie, me voilà touriste à Signaghi, c'est une petite ville en plein essort touristique. Cependant en discutant avec les habitants, ce renouveau n'a pas créé davantage d'emploi et n'a pas changé leur niveau de vie. En effet suite à l'ouverture de nouvelles infrastructures touristiques, des habitants en provenance de la capitale Tibilissi sont venus pour y travailler. Ce village est une petite merveille au milieu des montagnes, les rues sont pavées, le temps est repirable, les maisons sont couronnées de toit rouge. La vie y est paisible, les habitants se retrouvent dans le parc assis sur un banc à l'ombre à discuter, jouer, bercés par la joie des enfants dans les airs de jeux. Ce village est entouré d'un rampart, vestige du chateau depuis lequel on peut admirer un paysage montagneux ainsi que la ville.

 

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5 juillet 2012

Karabakh

Visite au Karabakh

 

C'est parti pour 7 heures de machroudka dans les montagnes, il n'y a pourtant que 200km environ mais il faut tant de temps pour s'y rendre. Notre chauffeur comme tous les chauffeurs de machroudka est un peu fou, il roule vite, au milieu de la route; la route étant parsemée de trou du à des découpages réguliers de celle-ci ( ne me demandez pas pourquoi, je n'ai pas la réponse) ont rebondi toutes les minutes par conséquent il est impossible de dormir ou même de poser sa tête. Cependant ça fait partie du voyage, bye, bye les voitures avec amortisseurs, mais ça je suis habituée c'est mon lot quotidien! Bref, le paysage qui défile sous mes yeux est magnifique, des montagnes sur lesquels trônent des arbres et des rochers à quelques endroits on peut apercevoir des chutes d'eau ainsi que la rivière en contrebas. Puis le vacher qui garde ses vaches quand celles-ci ne sont pas sur la route parfois à se battre. Une fois ce premier périple terminé, nous sommes dans la capitale Stepanakert, nous cherchons l'office du tourisme quant un homme vient me parler, finalement il nous dira qu'il n'y en a pas mais il nous propose de nous aider. Nous voila dans une famille, où nous serons hébergées durant notre séjour. Puisque j'évoque ici cette famille, je vais vous raconter quelques anecdotes à ce sujet. Nous avons vécu dans leur maison partageant avec eux leur intérieur, chaque soir papik (papy en arménien) me demandait l'argent car il voulait être payé, puis après il me disait rami ( boit) en me proposant de la vodka. Bien sur comme il disait cela aide à dormir, je trinque alors avec lui, il lève les yeux au ciel, parfois pas besoin de parler pour se comprendre ( je dirais d'ailleurs que c'est plus souvent que parfois). Le lendemain matin 8h, il me dit "rami", je décline son offre c'est le matin quand même. Le dernier jour, nous avos pris des photos que je vais leur envoyer et bien sur je retournerais les voir si je passe de nouveau par les Karabakh. Place maintenant à la leçon d'histoire. Le Karabakh est un pays qui clame son indépendance, cette indépendance qui fut source de conflits qui sont toujours plus ou moins présents. Après la chute de l'union soviétique, cette région jusque là sous contrôle de l'Azerbaidjan a demandé son indépendance, ce qui a entrainé une guerre entre cette région qui fait partie de l'arménie ( vous comprendrez en regardant sur une carte géographique) et l'Azerbaidjan qui refusait alors cette volonté d'indépendance, s'en suit alors des années de guerre 1991-2004. Petit à petit les azéris ont été chassé des différentes villes formant le Karabakh, on peut voir les ruines de la ville d'Agdam, aujourd'hui ville fantome située à 30 km de la frontière avec l'Azebaidjan. Cette ville était autrefois peuplée par 100000 azéris. La station de train reliant Stepanakert à Baku est laissé à l'abandon, aucun échange étant possible entre les deux pays. A l'heure actuelle, aux abords des frontières le cessé le feu est parfois rompu tuant des soldats. Sur la route, j'ai pu voir des camions entiers de soldats, il y en avait uen dizaine, j'ai alors réalisé que ce pays étant toujours dans cette crainte permattant d'une reprise des hostilités. Les soldats viennent du Karabakh mais aussi de l'Arménie, le service militaire étant toujours obligatoire. Lorsque j'étais prêt de cette ville fantôme, je n'ai pas eu peur mais c'est tout de même un sentiment étrange de visiter un pays ( qui est plus ou moins reconnu comme tel) où la tension est flagrante. Les personnes ne veulent pas répondre à nos questions ou lorsqu'ils le font ils n'approfondissent pas leurs réponses. Bon je ferme la parenthèse historique. J'ai également visité une grotte habitée par des chauves souris, il faisait noir, les chauves souris m'éffleuraient. Les parois étaient si étroites que parfois j'ai cru que j'allais rester bloquée. Autant vous dire que je sentais bon après ce passage dans cette grotte.

Ce petit voyage a été ponctué par des découvertes aussi bien historique, culturelle qu'humaine. En faisant du "stop", nous avons rencontré beaucoup de personnes, toujours soucieux de nous aider ( c'est un moyen de locomotion riche en recontre et c'est gratuit). Je comprends qu'il n'est pas nécessaire de parler une langue pour échanger de vrais instants. J'ai vécu un moment sincère avec un petit garçon dans une voiture seulement en échangeant des sourires et en fredonnant une chanson " mosa mosa"...je ne sais pas comment le décrire, il faut seulement le vivre. Bien sur faire du "stop" signifie parfois d'être dans une voiture à 6 sur le siège arrière.

Voilà un petit aperçu de mon voyage au Karabakh. Maintenant place aux photos!

 

karabakh 152l                                                                                             033

La grotte aux chauves souris

044 Le monastère de Gandzasar

Agdam 063

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karabakh 024

025Tapik et Papik, les nouveaux mariés déposent des fleurs et dansent autour de cette statue

15 juin 2012

Frontière avec la Turquie

Les frontières entre l'Arménie et les pays qui l'entourent sont sensibles. En effet il y a toujours des conflits entre l'Arménie et la Turquie, l'Arménie et l'Azerbaidjan d'autant plus en ce moment. Depuis quelques semaines, ils se tirent dessus, la raison étant le territoire du kharabar. Celui-ci est situé sur le territoire de l'Arménie mais il demande son indépendance. Cependant pendant l'époque soviétique, il était administré par l'Azzerbaidjan, c'est une histoire longue et compliquée à raconter et je ne pense pas qu'un blog soit l'emplacement idéal pour le faire.Cependant cette notion de frontière est très présente ici et très abstaite pour moi qui peut voyager avec une simple carte d'identité dans l'Europe (ou presque). Nous sommes donc allées à la frontière entre l'Arménie et la Turquie. Nous avons rencontré un soldat avec qui on a pu échanger, bien sur il n'est pas rentré dans les détails. La frontière est matérialisée par des fils barbelés et une cloture avec une tour. Il y a deux frontières une en Arménie et la deuxième en Turquie à moins d'un kilomètre. La deuxième n'est pas visible. Elle est située dans un village très calme avec cette sensation d'immensité de l'horizon et cette impression d'absence de fin. Le week end prochain, nous allons au Kharabar mais seulement après l'obtention de notre visa. C'est étrange d'avoir besoin d'un visa alors que c'est une région de l'Arménie. Je réalise à quel point c'est facile de voyager quand on est né en Europe.

 

016frontière

 

 

 

 

 

 

 

 

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5 juin 2012

Les choses qui font la différence PARTIE 2: - les

Les choses qui font la différence PARTIE 2:

 

- les chauffeurs de taxi mangent des graines de tournesol assis dans le coffre de leur voiture

- ils ouvrent les graines de touresol en deux fois, avant je ne savais pas le faire mais un enfant me l'a appris

- au coin des rues, il y a des vendeurs de fruits secs, de livres, d'ustensiles en tout genre ( brosse à cheveux, couteaux...) ou de fleurs

- dans le métro tu peux faire tes courses et meme manger, les magasins mesurent 5 mètres de long

- en bas de chez toi, des hommes vendent des fruits et des légumes entreposés dans le coffre de leur voiture

- tu vois des personnes faire les poubelles pour manger, jamais je ne comprendrais comment on peut laisser des gens mourrir de faim!

- il fait déjà 35°, tu as des coups de soleil et tu ne peux pas dormir la nuit car il n' ya pas de climatisation ni de ventilateur

- il y a beaucoup de chiens dans la rue

- certaines personnes cumulent deux emplois pour pouvoir nourrir leur famille

- l'armée est obligatoire mais des stratégies légales et illégales existent pour ne pas t'y rendre

- tu vis dans un pays où les frontières sont sous tension

- trois soldats arméniens sont morts hier car l'Azerbaidjan a cessé le feu et tu ne sais pas si le conflit va prendre plus d'ampleur

- tu discutes avec le chauffeur de machroudka et il t'offre un abricot pas mûr avec un bonbon à la menthe

- tu n'as pas de contrat de location pour ton appartement

- tu découvres petit à petit l'empreinte du soviètisme

- tu habites dans un immeuble datant du soviètisme

- beaucoup de choses te révolte car tu ne l'ai trouve pas juste 

- le droit de grève n'existe pas

- tu découvres la signification de plusieurs mots que jamais tu n'aurais penser vivre

- en face de chez toi, ils construisent un étage sur un immeuble délabré

- tu mets des ordures dans une boite sur le palier, ils tombent dans un local ou les éboueurs les ramassent un par un

- les sacs poubelles n'existent pas

- quand tu fais tes courses, ils mettent 3 articles par sac plastique

- tout le monde jettent ses papiers n'importe où dans la nature

- tu ne vois plus ton collègue du jour au lendemain parce qu'il s'est fait licencié mais ça tu ne l'apprends que 3 mois plus tard car avant il était malade

- on te prend en voiture sans même que tu aies besoin de faire du stop

La suite au prochain épisode....

 

002 un camion de poubelle

3 juin 2012

Le lac Sevan

C'est parti pour un petit tour à Sevan. L'aventure commence dans le bus quand je demande au chauffeur pour la station de machroudka menant là-bas, après m'avoir informée, il nous demande de venir nous asseoir près de lui. Il engage la conversation sur notre venue en Arménie, bien sur je dois parfois le faire répéter plusieurs fois pour comprendre ces questions mais bon on parvient à communiquer. Il nous donne des bonbons et un abricot pas mûr car ici il mange les abricots quand ils sont verts.... beurk! Forcément, il n'a pas voulu que l'on paie en descendant. Nous voila dans le machroudka menant à sevan, il faut attendre qu'il soit plein avant que celui ci ne démarre, parfois ça peu prendre plus d'une heure mais aujourd'hui on est assez chanceuse seulement trente minutes d'attente. Je dois préciser quand Arménie, il n'y a pas de carte indiquant le réseau de bus, pas d'heure de passage de bus, pas d'heure d'arrivée, bref il faut sans cesse demander maintenant avec mes connaissances et celles de Juliana en Arménie, on est capable de se débroullier, comme quoi tout s'apprend dans la vie! C'est une vision complétement différente du temps, il faut apprendre à être plus que patient. Ce qui est incroyable, c'est quand France on court après le bus, ici on attend pour le bus! Bref, une fois arrivé à Sevan, le chauffeur de taxi augmente ses prix, nous prenant pour des touristes. Sevan est un petit village constitué de batiment gris, les trottoirs sont cassés, des déchets jonchent le sol, toutes les villes se ressemblent en Arménie. Le lac est magnifique, c'est tellement calme et apaisant, il n'en fallait pas plus pour se vider la tête et se ressourcer. Il y a des l'eau à perte de vue qui semble si immobile comme si la nature retenait son souffle aussi.

Au retour, on décide de faire du stop, on trouve dès la première voiture. On a même pas besoin de lever de pouce, qu'une voiture est déjà arrêté et fait marche arrière pour nous inviter à monter.

 

sevan 007sevan 018

sevan 026

 

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une histoire, des rencontres...
  • Il était une fois une jeune française, prénommée Julie qui partait découvrir l'Arménie. Ah oui, c'est moi! Alors je ne sais pas encore de quoi ce voyage sera fait mais je sais qu'il changera ma vie et mes pensées.
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